Campagne de carême
Roumanie au service des Ukrainiens

Les récents événements qui ont touché l’Ukraine ont provoqué un exode important d’une partie de sa population vers les pays frontaliers à l’ouest de ses frontières : en Pologne, en Slovaquie, en Hongrie et en Roumanie. Ce dernier pays partage une frontière au nord, en direction de Lviv et de Kiev sur plusieurs centaines de kilomètres partageant la Bucovine et longeant la Bessarabie, et à l’est, au-dessus du delta du Danube et non loin de la grande ville d’Odessa.

Le diocèse de Cluj-Napoca-Gherla, de rite grec-catholique est celui que nous avions proposé d’aider comme partage de carême, en particulier en soutenant les prêtres dont les revenus sont très réduits, obligeant d’ailleurs certains d’entre eux à exercer une activité professionnelle pour subvenir à leurs besoins, ainsi que ceux de leur famille, puisqu’une grande proportion d’entre eux sont selon la coutume byzantine reconnue par Rome, des hommes mariés. J’ai consulté l’évêque de ce diocèse, Mgr Claudiu POP, que je connais depuis de très nombreuses années, pour le sonder sur les besoins actuels de son diocèse, bouleversés par les arrivées de réfugiés ukrainiens : des paroissiens s’apprêtent à accueillir chez eux des déplacés, des couvents se préparent à se mobiliser pour leur soutien et les paroisses limitrophes de l’Ukraine vont être sollicités.

Je vous propose de réorienter notre effort de carême pour le soutien financier de cet accueil. Le destinataire reste le même, mais l’objectif change de nature. Celui-ci, orienté vers l’accueil des réfugiés, permet l’implication de l’Église catholique de rite grec dans sa mission d’accueil, qui s’avère aujourd’hui urgente.

 

Quelques mots sur l’Église grecque-catholique roumaine…

Cette église orientale est rattachée depuis plusieurs siècles à la pleine communion avec l’Eglise de Rome et au saint Père. Majoritaire jusqu’en 1948 dans le nord-ouest de la Roumanie, elle fut décapitée par le pouvoir communiste, ses évêques incarcérés dans des camps de travail, ses fidèles forcés à la clandestinité. Depuis la révolution de 1989, avec la chute du régime de Nicolae Ceausescu, elle a pu sortir de cette clandestinité et se reconstruit progressivement avec des moyens très modestes. Elle représente aujourd’hui 3 à 4% de la population roumaine, à peu près à égalité avec les catholiques de rite latin. La religion orthodoxe représente la grande majorité des Roumains.

Elle entretient, du fait de son histoire de grands liens avec l’Ukraine, notamment avec l’Eglise grecque-catholique qui s’y trouve (5 à 6 millions de fidèles, qu’on appelle communément « uniates »).

Comment agir ?

Les contacts de notre paroisse avec la mission grecque-catholique roumaine de Paris permettent de suivre la situation d’accueil des réfugiés ukrainiens. Je connais personnellement les prêtres en charge de cette paroisse, dont le Père Alin CINDEA qui vient confesser à saint Louis d’Antin.

Je vous propose de ne pas attendre la fin du carême pour apporter l’aide que nous vous proposons. Avec les enveloppes de dons, vous pourrez mentionner la destination de l’aide et nous transmettrons directement à l’évêché notre contribution, au fur et à mesure de leur arrivée.

Je vous invite à consacrer votre générosité au soutien des réfugiés ukrainiens qui viendront en Roumanie et au soutien de l’Eglise locale qui les accueillera.

En ce temps de carême, que le Seigneur nous assiste et soutienne nos efforts de conversion et de charité,

P. Antoine DEVIENNE, curé

Quelques vidéos tournée le jeudi 3 mars que le P. Alin Cindea nous a envoyé directement depuis la frontière ukrainienne :

 

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