Nos pèlerins sont actuellement en Terre Sainte, suivez leur pèlerinage en direct grâce aux messages quotidiens du P. Antoine Devienne, curé.

Voici quelques images que les pèlerins nous envoient.
Pour accéder à la galerie, cliquez ici.

Jour 1 du pèlerinage – dimanche 9 février 2020

Étrange surprise en Terre Sainte : aux abords même d’une des régions les plus torrides du globe en été, le général hiver a pris ses quartiers. Notre groupe a découvert des paysages, habituellement chauffés à blanc l’été et baignés dans la tiédeur l’hiver, battus par une pluie froide et couverts d’un lourd manteau nuageux gris, comme l’Écosse ou l’Irlande savent seuls en faire. Quelle surprise de voir cette région distante d’à peine 150 kms de la mer Rouge, que les Hébreux ont pu fouler de leurs pas, sous un tel climat ! La température s’est maintenue en dessous des 5 degrés.

La conséquence est de voir un désert se couvrir de teintes ou de pointillés verts, de sentir le miracle froid mais vivant d’une terre hostile pliée le genou devant des averses inhabituellement généreuses. On semble entendre l’oracle d’Isaïe, selon lequel l’eau qui descend du ciel n’y remontera pas sans avoir fécondé la terre et produit son fruit.

Cet étrange spectacle inattendu contraste avec toutes les anticipations que nous eussions pu nourrir sur notre pèlerinage. Dieu attend notre pèlerinage par des sentiers qui nous sont encore inconnus.

Nous prions pour vous.

P. Antoine Devienne
curé

Jour 2 du pèlerinage – lundi 10 février 2020

Ce matin, le groupe a quitté le Negev pour s’enfoncer dans le désert de Judée. L’autocar a longé pour l’ouest la Mer morte, côtoyant des sites fameux comme Massada, Ein Gedi, Qumran, pour rejoindre le cours du Jourdain. L’hiver qui est exceptionnellement humide, ce qui sur place est une bénédiction, permet à des monts généralement ocres ou blancs, accablés l’été par la brûlure d’un soleil implacable, de se couvrir d’un duvet vert inhabituel. Le désert de Judée nous est apparu dans la fraîcheur et présentait un visage riant et accueillant.

Aux abords du Jourdain, mêlés à des pèlerins russes, roumains, et asiatiques, entre autres, nous avons replongé après l’évocation du baptême de Jésus par Jean Baptiste, dans celle de notre propre baptême, matérialisée par un signe avec l’eau du Jourdain.

A Jéricho, l’ancien testament avec le récit de la conquête par Josué et le nouveau testament, avec Zachee et Bartimee se sont rencontrés.

L’après midi nous a conduit jusqu’à la Galilée et Nazareth. Le mystère de l’incarnation et l’annonciation ont éclairé notre prière et nous nous sommes approchés de ce moment bouleversant où Dieu est venu définitivement parmi nous.

P. Antoine Devienne
curé

Jour 3 du pèlerinage – mardi 11 février 2020

La Galilée et le lac de Tibériade sont au rendez vous aujourd’hui. De nombreux groupes de pèlerins se croisent dans les vestiges de Capharnaüm ou près des rives du lac ; Tabga, le lieu de la primauté de saint Pierre. Beaucoup sont français. On croise aussi des coréens, quelques chinois et japonais et un grand nombre d’orthodoxes, russes ou roumains.

Nous nous laissons progressivement pénétrés par les lieux et leur curieuse alchimie avec la Bible et la lecture des évangiles. Une résonance particulière suscite le recueillement et la méditation. L’oreille du cœur s’ouvre.

P. Antoine Devienne
curé

Jour 4 du pèlerinage – mercredi 12 février 2020

Le pèlerinage emprunte parfois d’étranges raccourcis temporels : la naissance du Christ à Bethléem est immédiatement suivi par l’entrée à Jérusalem. Cela est naturel dans la logique géographique puisque les deux villes sont distantes de quelques kilomètres, mais trouble la logique chronologique. Néanmoins le mystère du Christ se déploie devant nous et nous entrons dans une sorte de catéchèse pratique et immédiate.

Le temps devient doux et ensoleillé. La ville de Jérusalem, que je n’avais pas vu depuis plus de 17 ans a considérablement changé et s’est modernisé. Il est difficile de réaliser les tensions qui traversent cette région du monde. Les pèlerinages chrétiens sont nombreux et nous les croisons fréquemment..

P. Antoine Devienne
curé