« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor 12,26)

Détails de l'événement

  • samedi | 22 septembre 2018 à mercredi | 31 octobre 2018
  • Toute la journée

Il y a deux semaines, j’ai eu l’occasion aux messes du dimanche de répercuter l’appel de notre saint père le Pape François et celui de notre archevêque Mgr Michel AUPETIT d’un geste communautaire dans la crise que l’Eglise traverse avec la dénonciation des scandales sexuels. Cette crise est éprouvante car elle est marquée par l’iniquité infligée à des victimes désarmées, car elle blesse l’Eglise en son cœur et nous sommes tristes de la voir ainsi mise en accusation. Elle est éprouvante car elle nous fait porter les conséquences de fautes que d’autres ont commis.

En consultant mes confrères, j’ai estimé que la démarche à laquelle le pape nous invite ne peut pas se limiter à une intention de messe et doit s’inscrire dans la durée et associer tous les fidèles de l’Eglise. Le pape dans sa lettre au « Peuple de Dieu » fait allusion à l’Évangile, où Jésus enseigne à ses disciples que certains démons ne peuvent s’expulser que par le jeûne et la prière (Mt 17,21). La souffrance et le mal qui ont été endurés nous inscrivent spirituellement dans cette perspective. Jusqu’à la fête de la Toussaint, toutes les messes du vendredi, du 28 septembre et du mois d’octobre, seront dites « pour demander le pardon des péchés » en expiation et en réparation. Pour manifester notre union à la croix du Christ, nous utiliserons systématiquement les ornements de couleur rouge. Par ailleurs, je vous propose, en prenant en compte votre santé, que nous observions le jeûne (selon les règles de l’Eglise, l’abstention du déjeuner ou du dîner) ces vendredis. Pendant le temps d’adoration de l’après-midi, nous aurons à cœur de prier pour les victimes dont la « souffrance dure jusqu’aujourd’hui ».

Lorsqu’une église est profanée, des rites de réparation sont célébrés pour purifier le sanctuaire. Quand c’est l’Eglise, corps du Christ, qui a été profanée dans ses membres par d’autres de ses membres, il est juste que notre communauté de saint Louis d’Antin qui vit des grâces de la Miséricorde de Dieu s’associe à la démarche de pénitence voulue par le pape. Ce mois de pénitence nous amènera jusqu’à la Toussaint, où nous célébrerons la sainteté de l’Eglise, mystérieusement voilée par les agissements de certains de ses membres.

Puisque nous vivrons cette démarche surtout durant le mois d’octobre, traditionnellement mis sous le patronage de Marie, nous pourrons lui demander comme premier témoin de la Miséricorde de Dieu, de nous accompagner dans ce chemin de pénitence.

P. Antoine DEVIENNE, curé

 

Message de Mgr Aupetit et la lettre du Très Saint-Père